Zéro chômeurs de longue durée : dix territoires retenus

Dix territoires sur quarante-deux candidats viennent d’être retenus par le ministère du Travail pour expérimenter le programme « Zéro chômeur de longue durée » initié par ATD Quart Monde : les communes de Colombelles (Calvados), Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle), Jouques (Bouches-du-Rhône), Mauléon (Deux-Sèvres), la Métropole de Lille, la communauté de communes Nièvre et Forêt (Nièvre), le XIIIe arrondissement de Paris, Pipriac (Ille-et-Vilaine), Thiers (Puy-de-Dôme) et Villeurbanne quartier Saint-Jean (Rhône).

Ce programme, déjà évoqué sur notre site et dans les colonnes de Lien Social, vise à tester pendant cinq ans l’embauche, en CDI et au SMIC, de chômeurs de longue durée inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, dans ces micro-territoires urbains ou ruraux. Auparavant, tous les acteurs locaux — élus, associations (notamment de chômeurs), partenaires sociaux, entrepreneurs — ont identifié leurs besoins et leurs attentes.

Synergie de l’ensemble des acteurs locaux

« Cette expérimentation s’appuie sur trois données de base : personne n’est inemployable, les emplois existent et il y a de l’argent, explique Louis Gallois, président du Fonds d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée. L’idée est d’utiliser le coût d’un chômeur longue durée, 18 à 20 000 euros, soit un SMIC chargé pour le rémunérer. Pour que ça marche, il faut contacter tous les chômeurs de longue durée et les embarquer dans le projet. Les entretiens durent jusqu’à deux heures pour déterminer le travail que chacun peut et veut accomplir ».

Identifier des postes non financés

Les entreprises à but d’emploi créées pour embaucher ces salariés ne recruteront que les volontaires, sur le temps qui leur convient et les emplois proposés ne doivent pas concurrencer le secteur marchand. En amont, des tables rondes réunissant les acteurs du territoire ont permis sans difficulté d’identifier des postes non pourvus et non financés : mise en valeur du patrimoine, débroussaillage de forêt, ressourcerie, renfort dans les maisons de retraite…

Si l’activité débute, reste encore à définir les modalités de financement de l’encadrement des personnes accompagnées vers l’emploi.