Marseille : des réfugiés au Palais

Devant le tribunal de grande instance de Marseille, les demandeurs d’asile s’étaient donné rendez-vous ce matin pour une conférence de presse. Leur objectif, dénoncer un État qui ne respecte pas ses propres lois : mi-juillet, vingt-six familles, soit une centaine de personnes dont des enfants en bas âge, des malades, des femmes enceintes, se trouvaient à la rue ou en fin de « dispositif hôtel ». Or la France est signataire d’accords internationaux l’obligeant à assurer le gîte, la nourriture et la santé. Le 13 juillet, des référés liberté ont donc été déposés au tribunal administratif. La Cimade, la Fondation Abbé Pierre, la FNARS et l’URIOPSS accompagnent cette démarche.

Réquisitions citoyennes

« À l’annonce de cette action, des familles ont obtenu le financement de six nuits à un mois de nuits d’hôtel supplémentaires, explique Jean Pierre Cavalié, délégué PACA de la Cimade. Cela reporte le problème sans le résoudre. Nous souhaitons le développement de places en CADA, la simplification des procédures afin que les familles puissent se rendre dans des villages de la région qui souhaitent les recevoir, et si besoin nous procéderons à des réquisitions citoyennes pour faire appliquer la loi ».

Au jour le jour

Depuis plusieurs semaines, l’hébergement des demandeurs d’asile sur le territoire des Bouches-du-Rhône est soumis à l’application de critères de « vulnérabilité » qui excluent un nombre important de ménages en demande d’asile. De plus, les familles bénéficiant d’un hébergement d’urgence à l’hôtel vivent dans l’incertitude permanente, car leur hébergement reste tributaire du déblocage de crédits sur lesquels aucune visibilité n’est possible.


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