Instances participatives : le temps de l’officialisation

« La reconnaissance du savoir de la personne même si elle est en précarité, ça permet de se sentir à nouveau citoyen. Nous apportons un autre éclairage sur des sujets qui nous touchent, au-delà du thème de l’hébergement, comme par exemple la nourriture ou la violence faite aux femmes. » Actrice des premières instances participatives des personnes prises en charge par un dispositif d’accueil de sans-abri, Dominique Pion salue la parution le 26 octobre du décret qui officialise le Conseil national des personnes accueillies ou accompagnées (CNPA) et les conseils régionaux (CRPA).

"Une mise en lumière
de la valeur de notre travail"

Résidente d’une maison relais à Marseille, sa participation à ces groupes de concertation l’a déjà conduite à siéger au comité régional de l’habitat et de l’hébergement. « Cette inscription dans la loi va peut-être donner encore plus de poids à notre parole au niveau régional. Nous avions déjà une bonne écoute, mais c’est un pas de plus, une mise en lumière de la valeur de notre travail. »
Expérimentés depuis 2012, les CNPA et CRPA réunissent les personnes accueillies ou accompagnées, ou l’ayant été, et les intervenants sociaux pour échanger, réfléchir, construire et alerter des pouvoirs publics sur les sujets qui les concernent.
Parallèlement, le ministère des Affaires sociales diffuse un « kit de la participation citoyenne aux politiques de solidarité » pour accompagner les organismes désireux de s’engager dans ce type de démarche. Il se décline en 12 fiches illustrées avec des exemples d’outils et de pratiques inspirantes.