Étudiants ASS : moins de candidats et toujours une majorité de femmes

Le nombre de candidats à l’entrée en formation d’assistant de service social a fortement chuté depuis 2006 (-47%) selon une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Ce chiffre questionne sur l’attractivité de la profession mais pourrait aussi s’expliquer par la mise en place de concours communs aux différentes formations du secteur. Le métier d’ASS reste toutefois celui qui connait le plus grand nombre de professionnels et d’étudiants au sein du secteur social : 7800 étudiants sont inscrits en formation pour l’année 2016, un chiffre en légère diminution sur dix ans (-7%).

Un profil différent des autres étudiants

La grande majorité (93%) des étudiants ASS sont des femmes, un chiffre constant avec les années et qui demeure supérieur à toutes les autres professions du secteur social. Près de 70% des étudiants ont uniquement ce statut et sont dans un cursus de poursuite d’études après le lycée. Là encore, cette proportion d’étudiants est plus forte que pour les autres formations sociales. Une minorité est en reconversion professionnelle avec un statut de demandeur d’emploi, agent de la fonction publique ou en congé de formation. De fait, la moyenne d’âge est plus basse qu’ailleurs, 24 ans pour les ASS et 30 ans pour les autres formations.

Aides financières

Avant l’entrée en formation, 60% des étudiants ont obtenu un bac général et seulement 7% un diplôme directement lié au social. Pour 56% d’entres eux, la formation se déroule dans un établissement du département de résidence avec une forte proportion de mobilité chez ceux qui ont un statut uniquement étudiant. Enfin, les entrants en formation d’ASS sont essentiellement des enfants de parents employés, une population surreprésentée par rapport à d’autres secteurs et aux autres formations sociales qui comptent un nombre plus important d’enfants d’ouvriers.
Un ou plusieurs financements pour la formation d’ASS sont accordés à 64% des étudiants de première année. Cette aide provient essentiellement du Conseil régional, départemental, d’une bourse et parfois de Pôle emploi.

Source : DREES, Études et résultats n° 1044, décembre 2017