Contention en psychiatrie : une recherche « inédite »

L’isolement et la contention physique ont le vent en poupe dans de nombreux hôpitaux psychiatriques. En mars, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, avait publié un rapport dénonçant des « violations graves des droits fondamentaux des patients » hospitalisés au Centre psychothérapeutique de l’Ain.

En mai, un rapport plus général avait montré la recrudescence de ces pratiques « depuis une vingtaine d’années ». Alors que la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016 impose désormais un recensement des us et coutumes de chaque établissement en la matière, la Fédération de recherche en psychiatrie et en santé mentale d’Occitanie (FERREPSY) lancera le 15 septembre un programme de recherche. « Peu abordée dans la littérature scientifique », la contention physique n’a pourtant « pas de démonstration d’efficacité clinique et un vécu essentiellement négatif pour les patients » estiment les psychiatres de la fédération.
Visant à décrire le contexte d’utilisation de ces méthodes et fournir les premières données françaises sur le sujet, cette étude prospective sera menée dans treize établissements membres de Ferrepsy.

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