Accès aux soins : un soutien pour les Yvelines, rien pour la Seine-Saint Denis

La lutte contre les déserts médicaux est affichée comme une priorité par la ministre de la santé, Agnès Buzyn qui présentait le 13 octobre son plan de lutte contre ce phénomène : déploiement de la télémédecine, augmentation des maisons de santé pluri-professionnelle, financement de l’installation et du maintien des médecins dans certains territoires ciblés. C’est là que le bât blesse. En Île-de-France, par exemple, Versailles, Viroflay, Saint-Germain-en-Laye apparaissent prioritaires : des médecins, dont beaucoup sont en secteur 2, recevront un soutien financier pour s’y installer tandis que leurs homologues ne recevront rien pour s’établir en Seine-Saint-Denis…

Revoir les indicateurs

« Un résultat aberrant » selon la Fédération nationale des centres de santé (FNCS) alors que la Cour des comptes, dans son rapport sur le financement de la sécurité sociale rendu public le 20 septembre, souligne « des inégalités majeures dans l’accès aux soins » selon le niveau de revenu ou le lieu de vie des personnes. En cause, selon l’Uniopss, le nouvel indicateur unique : l’accessibilité potentielle localisée qui mesure l’accessibilité spatiale aux soins mais qui, reproche l’Uniopss, ne prend pas en compte les inégalités sociales de santé. « Les territoires les plus défavorisés sont ainsi exclus des aides conventionnelles destinées à l’installation et le maintien des médecins généralistes ». La FNCS déplore un zonage qui « ne réduit pas les inégalités mais les accentue ». Les deux organisations demandent que ces indicateurs soient revus.